Jour de pluie à Thiviers (titre inspiré du tableau « Jour de pluie à Paris » de Gustave Caillebotte, à voir ou à revoir).
C’est triste un jour de pluie. Ça mouille et c’est froid. Ça donne pas le sourire. C’est pas fait pour ça. Mais que faire ? Qu’en faire ? À part la regarder tomber. À part la regarder changer le paysage. À part en profiter pour en créer un autre. Un peu de poésie dans ce monde de pépins.
Je repense à une situation que j’avais « posée » dans les pages d’un ouvrage consacré à un village près de Bergerac. En voici la photo et le texte qui l‘accompagnait :
Passer de l’objectif au subjectif
(extrait de «Regards portés sur St-Sauveur-de-Bergerac - 2005)
La pluie me prend au piège dans ma voiture.
La place du village est vide. Je serai venu pour rien...
J’actionne de temps en temps les essuie-glaces pour faire glisser les gouttes qui me gâchent la vue.
Maurice apparaît sur le pas de sa porte et observe cette pluie qui le cloue chez lui.
Une immense tristesse m’envahit.
Je pose l’appareil sur le tableau de bord et déclenche.
Maurice est noyé dans une goutte.
Tout s’estompe.
Ce qui ressort de cette image est exactement ma vision du monde à ce moment-là.
MD