Retour à l'école
Jeudi matin, Corinne et moi étions invités par l'école primaire de Thiviers pour faire une projection de photos devant des enfants de CP et de CE1. L'objectif : leur faire découvrir le quotidien d'enfants du même âge qui vivent dans le village de Samaradougou au Burkina Faso.
La plupart avaient entendu parler de cette école, que nous aidons à s'agrandir, lors du festival que nous organisons à Thiviers depuis 2014 avec l'association Sigou. Ils étaient curieux d'en savoir plus. Nous avons choisi de leur présenter des photos prises en 2011 lorsqu'il n'y avait encore qu'une seule salle de classe et pas assez de places pour accueillir tous les enfants du village.
Qu'en ont-ils retiré ? Qu'en restera t-il ? Franchement, je n'en sais rien. Un peu suffirait déjà à faire beaucoup. Ça j'en suis sûr.
J'ai choisi de montrer ici quelques-unes des images qui ont généré le plus d'enthousiasme ou de remarques.
Universelles.
Le foot, la marelle et saute-mouton. Pour un peu, ils auraient bien traversé l'écran pour se joindre à leurs parties. Et quelle joie de voir qu'au fin fond de l'Afrique ces enfants jouent tout comme eux.
Clin d'oeil fait au passage à la classe d'Isabelle Amouroux, présente avec eux, et qui travaille en ce moment sur une pièce de théâtre dans laquelle il est aussi question d'une marelle… magique ! (On vous révèlera tout ça dans un futur billet.)
Educatives.
On aurait presque pu mettre ces photos dans la rubrique "universelle", sauf que c'est pas le cas, c'est un peu ça qu'on leur dit.
La lecture, l'écriture, le calcul mental. Les bouts de craies. Les ardoises qui "sont pas des vraies" disent certains. Le manque de place, à quatre sur un banc, serrés, comme une ligne d'écriture, en italique.
Touchante.
Les enfants en ligne pour rentrer en classe. Comme une portée. Le maître devant la porte. Qui donne le la.
Sur le côté, assise, une petite fille assiste à toutes les rentrées, joue avec les élèves pendant les récréations, écoute les cours depuis l'extérieur pendant la classe. Il n'y pas assez de place.
C'est pour elle qu'on travaille.
MD