La tempête est partie. Pas mon chien. Tant mieux pour la première, et pour l’autre aussi. On se fait pas au vent lorsqu’il souffle trop fort mais assez bien au chien qui aboie pour sortir. Donc encore promenade, petit matin et petits pas font bon ménage. Le brouillard s’évacue de mon esprit pour gagner la campagne. C’est ce que je me dis. Je trouve ça joli. Pas mon chien qui sautille et ne porte aucun intérêt à ma prose. Pour lui rien ne vaut une odeur synonyme de piste à suivre et, pourquoi pas, ce que son photographe de maître est en train de regarder. Il m’observe toujours du coin de l’œil et vient le jeter, cet œil, lorsque j’interromps ma marche pour regarder quelque chose. Je pense qu’il croit que je suis en arrêt. C’est troublant. Qui promène qui alors ? Mais le fait est qu’il veut toujours voir ce que je vois. Quitte à sauter, à grimper, contourner, il fait des pattes et des pattes pour satisfaire sa curiosité. Alors là du coup, hop ! Ça t’apprendra mon chien ! Sur la meule ! Et moi je fais mes photos. Il en profite pour regarder. Bof ! Y a du brouillard. On voit rien. Tu veux descendre ? Allez un sourire ! Je vais te présenter. Voici Leica. C’est une chienne, mais je dis toujours mon chien.
MD